Oreille coupée
Julien Coquentin
29.06 — 01.09.24
Vernissage
vendredi 28.06 — 18h
Fermeture annuelle
du 29.07 au 11.08.24
Mêlant les procédés argentiques et numériques, Julien Coquentin consacre sa photographie à des réalisations à mi-chemin entre le documentaire et une certaine forme d’intimité. Le travail du grain, du clair et de l’obscur confère une poésie mélancolique à ses images. Ses inspirations sont en grande partie liées à des lieux, qui suscitent des recherches, des souvenirs et des fictions.
« Mes principales séries ont été publiées aux Éditions Lamaindonne : l’errance urbaine de deux années dans les rues de Montréal, tôt un dimanche matin (2013), un projet autour de la mémoire, Saisons noires (2016) et enfin Tropiques (2020), une fiction associant photographies et nouvelles à la manière du conte. Depuis 2020, je travaille sur le retour du loup dans les forêts et terres paysannes du Massif central. »
Avec ce conte photographique, Julien Coquentin mène une enquête sur le retour du loup en Aveyron. Depuis 2015, de nouveaux individus rôdent à nouveau dans les forêts, ravivant des légendes effrayantes et des controverses écologiques. Au fil des images, l’artiste nous emmène dans une recherche non pas du loup, mais du sentiment de sa présence. « Oreille coupée » est le surnom donné à une louve solitaire que l’on entr’aperçoit à peine mais qui cristallise la peur, le mystère et la fascination dédiés à son espèce. Tantôt éradiqué, tantôt adulé, le loup semble ici se cacher des regards pour rester dans le domaine plus protégé du fantasme. Celui-ci trouve son parallèle dans les forêts profondes omniprésentes, qui offrent parfois en clair-obscur la vision (subjective ?) d’une proie observée depuis un affût.
Alternant les vues de paysages, les portraits d’agriculteurs, les maisons abandonnées et les scènes de sous-bois, la série parcourt la limite entre civilisation et monde sauvage symbolisée par l’orée du bois. L’artiste croise archives, témoignages, rapports médicaux, observations topographiques… et rassemble ainsi les traces du loup dans la culture et l’inconscient collectifs. Les points de vue se confrontent et posent la question de la cohabitation des espèces. La poésie mélancolique des œuvres rappelle que la nature est omniprésente dans le temps, à l’intérieur comme à l’extérieur de nous, et que nous nous construisons en lien avec elle.
Partenariats
Exposition co-produite avec le Centre Claude Cahun (Nantes) et le Carré d’Art (Chartres de Bretagne)
Autour de l’exposition
Visite en alsacien
Samedi 13.07 — 17h
animée par Bénédicte Matz
entrée libre
Visite du dimanche
Tous les dimanches — 17h
20 minutes
entrée libre
Jeune public
Visite contée
Samedi 20.07, de 9h30 à 10h30
réservation recommandée
— dès 2 ans — 5 € par enfant
Atelier parent-enfant
Samedi 20.07, de 11h à 12h30
— à partir de 6 ans — 5 € par enfant
Explore/Expose
Découvrir tous les aspects d’une exposition, de la conception des images au vernissage !
Du 15 au 19.07
— de 8 à 14 ans — 150 €
EN
In this photographic tale, Julien Coquentin investigates the return of the wolf to Aveyron. He crosses ancestral myths with current socio-ecological reflections and questions the cohabitation of species. Through his images, he tries to make us feel the presence of the wolf in the forests and in our collective unconscious.
DE
Mit diesem fotografischen Märchen führt Julien Coquentin eine Untersuchung über die Rückkehr des Wolfs in den Aveyron durch. Er kreuzt uralte Mythen mit aktuellen sozio- ökologischen Überlegungen und stellt die Frage nach dem Zusammenleben der Arten.
Mit seinen Bildern versucht er, die Präsenz des Wolfs in den Wäldern wie auch in unserem kollektiven Unterbewusstsein spürbar zu machen.