Il était une fois un policier suisse nommé Arnold Odermatt, dont l’œuvre photographique, longtemps ignorée, reçut un écho international alors que son auteur avait passé l’âge de la retraite. Né en 1925 dans le canton de Nidwald, dans une famille de onze enfants dont le père était forestier, Arnold Odermatt avait tout d’abord fait un apprentissage de boulanger-pâtissier. Une allergie l’éloigna cependant de son métier initial et il entra, un peu par hasard, dans la police cantonale, au sein de laquelle il passa les quarante années suivantes.
A dix ans, Arnold Odermatt avait gagné un appareil photo à la faveur d’un concours, ce qui l’amena peu à peu à développer, en autodidacte, une pratique photographique que l’on peut qualifier de passionnée. Il emmenait son Rolleiflex à double objectif partout avec lui et photographiait les gens et les paysages de sa région, puis, plus tard, sa femme et ses enfants.
Cette marotte photographique était toutefois accueillie avec indifférence par son entourage, lorsqu’un jour, au début des années 1990, son fils, Urs Odermatt les redécouvrit. Les photographies du policier connurent alors un succès progressif. Exposées en 1998 à l’hôtel de police de Francfort lors de la Foire du livre, ses images en noir et blanc de voitures accidentées accrochèrent l’œil du célèbre commissaire d’exposition Harald Szeemann, qui les montra à la Biennale de Venise en 2001. Dès lors, les prises de vue du policier suisse furent gratifiées d’une reconnaissance internationale.
Cette exposition se propose de revenir sur la « légende Odermatt », à travers une sélection mêlant clichés de la vie personnelle et professionnelle du policier suisse qui nous invitent à découvrir les différentes facettes de la pratique photographique d’Odermatt, dont les clichés pleins d’humour, révèlent aussi un sens aigu du cadrage et de la mise en scène.
Arnold Odermatt né en 1925 dans le canton de Nidwald, en Suisse. Lorsqu’il n’a que dix ans, il gagne un appareil photo lors d’un concours, ce qui le conduit peu à peu à développer, en autodidacte, sa propre pratique photographique. Il emmène son Rolleiflex à double objectif partout avec lui et photographie les gens et les paysages de sa région, puis, plus tard, sa femme et ses enfants. Par la suite, Odermatt entre, un peu par hasard, dans la police cantonale, au sein de laquelle il passe une quarantaine d’années.
Son oeuvre photographique reste longtemps ignorée. Un jour, au début des années 1990, son fils, Urs Odermatt redécouvre ses photographies. Elles connaissent alors un succès progressif. Exposées en 1998 à l’hôtel de police de Francfort, lors de la Foire du livre, ses images en noir et blanc de voitures accidentées accrochent l’oeil du célèbre commissaire d’exposition Harald Szeemann. Ce dernier décide de les exposer à la Biennale de Venise en 2001. Dès lors, les prises de vue du policier suisse sont gratifiées d’une reconnaissance internationale.
Arnold Odermatt est connu principalement à travers deux registres. D’une part, ses photographies couleurs qui représentent des policiers dans toutes sortes d’activités, s’exerçant au tir ou encore à la réanimation,… D’autre part, les images d’accidents de voiture, souvent réalisées en noir et blanc et éditées sous le nom de Carambolages. C’est à travers eux qu’il a acquis sa notoriété. Au début des années 1950, lorsqu’il entre au service de la police de Nidwald, Arnold Odermatt fait en sorte de pouvoir exercer la photographie dans le cadre de sa nouvelle profession. Malgré la réticence de son supérieur, il insiste pour documenter photographiquement les rapports d’accidents de voiture, alors que l’usage voulait simplement des croquis. Il développe ainsi une double pratique, consistant d’une part en clichés de type documentaire qui sont attachés aux constats, et d’autre part en images prises pour son propre usage, une fois son travail achevé.
Une coproduction La Chambre
Centre photographique de Lectoure
Espace Fernet-Branca
Diaphane – Pôle photographique de Picardie